Face à l’envolée des prix due à l’inflation, un mouvement de désobéissance civile a pris naissance dans différents pays d’Europe.
En effet, à la mi-juin, le collectif « DON’T PAY UK » a incité les 28 millions de consommateurs du Royaume-Uni à cesser de payer leurs factures d’électricité et de gaz en exigeant que celles-ci soient payées par les grandes compagnies.
En septembre dernier, c’est à Naples en Italie que des centaines de chômeurs ont décidé de brûler leurs factures d’électricité et de gaz, ne pouvant plus les payer.
De nombreux Belges se sont également élevés derrière le mouvement « DON’T PAY » refusant à leur tour délibérément de payer leurs factures d’énergie.
Ce mouvement va-t-il prendre un essor en France ?
Il inspire déjà certaines municipalités comme la mairie de Montadaire dans l’Oise.
Le maire, Mr Jean-Pierre Bosino, menace de ne pas payer la facture de sa municipalité si le gouvernement ne fait rien pour aider les mairies. Il appelle les autres municipalités à l’imiter.
Face à l’envolée des prix de l’électricité sur le marché de gros qui a dépassé les 1 000 € le mégawattheure (Mwh) contre 85 €, il y a un an, la facture de la ville pourrait passer en 2023 à l´échéance du contrat actuel, de 600 000 € à 2,5 millions € selon le constat du maire. Une somme colossale impossible à payer qui l’amènerait à réaliser un scénario ubuesque : la fermeture de la restauration scolaire ou la fermeture de la mairie 3 jours par semaine.
Et puis cela a été au tour des raffineries, puis des centrales nucléaires, de connaître des mouvements de grève.
Avec l’augmentation des prix de la nourriture, on voit progressivement une dégradation globale des conditions de vie. Pour l’instant, la politique des chèques-cadeaux du gouvernement arrive encore à pallier partiellement à la situation, mais on peut se demander à partir de quel moment le seuil du supportable pour la population sera franchi.
Virginie, @Médiaworld