Nous voilà une fois de plus ramenés au conflit israélo-palestinien.
Et de la plus horrible façon qui soit : par des rivières de sang. Après l’ignoble massacre du 7 octobre, les représailles sanglantes s’abattent sur la bande de Gaza. Éternelles victimes : les populations civiles, dont les morts ne sont plus que des arguments bons à faire monter les enchères médiatiques, des chiffres que l’on se jette à la figure pour éviter de réfléchir, et surtout fermer la porte à toute négociation.
Quand on y pense, quoi de plus pratique qu’un ennemi avec lequel on ne peut pas négocier ?
C’est une situation idéale : une opposition intérieure muselée au nom de la cohésion nationale, une marge de manœuvre réduite pour les alliés qui doivent s’aligner pour prouver leur loyauté… Une configuration politique idéale en somme, sauf pour les victimes et leurs proches, mais on sait que ceux-là ne comptent déjà plus pour personne.
Ainsi les extrémistes des deux bords sont-ils en fait des alliés objectifs.
C’est cette terrible conclusion qui devrait s’imposer, et être exposée, dans les médias, car c’est la première des clés de lecture de cette situation. Il n’est un secret pour personne que le Hamas, pour être une organisation terroriste, a néanmoins été depuis des années financé par l’argent du Qatar, convoyé de l’aéroport de Tel Aviv à la bande de Gaza sous escorte du Mossad. Le tout avec la bénédiction du bloc occidental allié d’Israël.
Une politique cynique qui se croit habile, en fait du billard à mille bandes, qui n’est plus qu’une agitation aléatoire qui peut à tout moment déboucher sur un embrasement régional, voir mondial. Quand nos dirigeants arrêteront-ils de jouer à la loterie avec nos vies ?
Ce n’est ni pour Israël ni pour la Palestine qu’il faut manifester, mais tout simplement pour la paix !
T.B.